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Didier Maïsto

26 octobre 2006

L'ANGE QUI DANSE

Je t’attendrai devant la sculpture dorée

Et tu auras quelques minutes de retard,

un sourire enjoué ; et tes cheveux défaits

Essaimeront une bataille sur le boulevard

Sur le boulevard, boulevard

                                                          

Tu diras quelques mots de la défunte princesse

Une douce ironie de malice mâtinée

En plein jour, à quoi servent les feux de détresse ?

Ils clignotent et personne ne songe à s’arrêter

Personne, personne

Et tu diras encor que je t’ai oubliée

Comme le font les poètes quand ils tronquent le sort

J’aurais dû respecter tes ultimes E muets

Et j’ai parlé trop vite, et j’ai parlé trop fort

Trop fort, trop fort

J’essaierai de me taire, je lirai dans tes yeux

La musique limpide et fragile de tes phrases

Pour voir si elle résistent à l’épreuve du feu

Pour voir si elles crépitent, pour voir si elles s’embrasent

S’embrasent, s’embrasent

Mais non ! Voilà que je m’évade, que je divague

Il n’y aura qu’un barman aux manières empressées

Trop de bruit dans la salle et pas celui des vagues

C’est à Dieppe, c’est à Dieppe qu’elles se sont enroulées

Enroulées, enroulées

Et pour la dernière fois, concède-moi cette chance

Le bonheur absolu de t’avoir éclairée

Pour que sous tes paupières tu trouves l’Ange qui danse

Qui Lui saura se perdre dans tes cheveux défaits

Qui Lui saura se perdre dans tes cheveux défaits.

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